Actualisation RIFAP

Actualisation RIFAP

Vous le savez, la singularité de notre club s’exprime dans de nombreux domaines.

Dans le domaine du secourisme justement, nous avons la chance d’avoir des formateurs de qualité : Florian Vincent, Djouma Balhoul, Séverine Bellier et moi même avons une expérience de formateurs mais aussi sur le terrain, ce qui pourrait faire la différence dans la modalité et la qualité des contenus proposés.

Nous n’avons de toute façon pas le choix: Notre Règlement Intérieur obligeant à l’actualisation du RIFAP pour maintenir au sein du club aux encadrants leurs prérogatives d’encadrement ou aux plongeurs leurs prérogatives d’autonomie, chaque membre du club s’y colle afin de devenir plus opérationnel qu’il ne pourrait l’être si l’on se contentait de l’obtention du diplôme sans plus aucune actualisation comme cela pourrait être le cas.

Trois soirées ont donc dernièrement été proposées à tous les membres du club en possession du Rifap.

Bilan? On dira ce que l’on voudra mais sans une pratique régulière, tout s’oublie rapidement. Et c’est faire preuve d’insouciance que de considérer que nous pouvons échapper à cette loi dans le domaine du secourisme. Il suffit de placer nos candidats à l’actualisation immédiatement en situation de cas concrets pour s’en rendre compte.

Sur la base d’un scénario classique d’incident de plongée, nous pouvons alors observer la vitesse de réaction et la pertinence des réponses fournies. L’évolution de la situation, avec dégradation de l’état de la victime en rapport aux gestes faits ou non faits par les « secouristes », aboutissant à la présence d’un cas qui s’aggrave par le machiavélisme des formateurs qui veulent voir leurs candidats à l’extrême de leurs capacités.

Après cette phase, un temps de débriefing où chacun s’exprime pour extrapoler la réflexion aux situations que nous confrontons au quotidien.
Dans cette phase, comme souvent, je provoque en disant qu’il est aberrant de placer le matériel de secours près de l’eau à Montulat. Les arguments et contre arguments fusent! L’essentiel étant de ne pas confondre vitesse et précipitation, de ne pas oublier la sécurité et le confort de chacun : Victime mais aussi sauveteur. Quand je dis que faire des compressions thoraciques durant 20 minutes a minima sur un terrain en pente et sur du gros gravier, c’est impossible, on improvise des solutions originales: des genouillères de carreleur ou de volleyeurs dans la trousse de secours, un matelas gonflable automatique! D’autres disent que cela se fait sans problème…. on teste:  Michel propose donc de faire 4 minutes de massage cardiaque sur des poids de musculation! « Ça fait super mal!!! » Pédagogie convaincante à l’évidence sur ce point.

2015-02-18 21.32.08

 

Solution finale retenue : remonter la victime jusqu’en haut de la pente du goulet pour être sur du plat (et éviter de casser des côtes en faisant un massage sur une victime en pente), à un endroit où le téléphone capte le 15 ou le 112 (on a testé en bas! On devait avoir un mauvais téléphone…), dans l’herbe pour nos pauvres genoux et de façon a être vu de loin si quelqu’un arrive au hangar.

Il va encore falloir réfléchir comment remonter sans faire soi même de malaise si c’est un de nos grands gabarits qui fait un malaise grave… Une grande remorque attelée à la voiture en attente les roues dans l’eau? pas de plongée en leur présence sans au moins 2 autres palanquées en rotation suivante si jamais… Régime pour les uns ou musculation pour les autres? On en rigole tant qu’il ne se passe rien de grave.

Conclusion finale : il vaut mieux prévenir que d’essayer de guérir…. Et là toutes les propositions sont validées.

Une période de rappel des protocoles de secours mais aussi de révision des gestes techniques complètent la formation,  tous conscient qu’un gros travail ultérieur doit compléter la soirée. Heureusement, nous avons un superbe support théorique à disposition de nos membres et nous renouvellerons ces soirées faites de sérieux mais aussi de grands moments de crise de rire.